Se chauffer au mazout est-il plus intéressant qu'au gaz ?
Le prix du mazout se situe généralement en dessous du prix du chauffage "traditionnel". Mais alors… cela signifierait-il que le chauffage au gaz naturel n'est plus le système le plus avantageux ? Le Brent est un pétrole qui provient d'un mélange de la production de plusieurs champs se trouvant en mer du Nord. Aujourd'hui, avec d'autres gisements, il sert de brut de référence sur les marchés boursiers. Cela veut dire que son prix fixe partiellement celui des deux tiers de la production mondiale de pétrole. Cependant, vous constaterez une légère différence entre le cours du brut et le prix du mazout de chauffage. La raison ? Vous payez un supplément pour ce dernier car il comprend des accises et des contributions qui participent entre autres au Fonds Social Chauffage.
Des commandes de mazout élevées
Les commandes de mazout de chauffage ont exceptionnellement augmenté durant ce mois d'août. Selon Olivier Neirynck, porte-parole de Brafco, la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants, "ces commandes considérables de fioul domestique pourraient s'expliquer par le niveau actuel des prix". C'est en tout cas ce qu'il a confié au magazine Trends-Tendances. Depuis jeudi, le prix maximal du mazout de chauffage pour une commande de plus de 2 000 litres est ainsi de 0,4922 euro le litre. Pour les commandes inférieures à 2 000 litres, il est de 0,5185 euro le litre.
Mais cette dégringolade des prix continuera-t-elle ? Difficile à dire. Toujours selon Olivier Neirycnk, la hausse des commandes "est un comportement logique au vu de la santé lentement retrouvée des Bourses asiatiques. Les plans de relance de la Chine semblent fonctionner et risquent de freiner, voire stopper, la baisse des prix des produits pétroliers." Il faut cependant être conscient du délai entre les plans de relance et la relance effective. Toujours est-il qu'il devient risqué d'attendre pour remplir votre citerne à mazout. En effet, prédire le marché avec certitude semble bien compliqué, d'autant plus que certains n'avaient pas vu venir cette diminution des prix.
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Les chaudières à mazout et au gaz naturel
Nous venons de vous en parler, la chute des prix a influencé les commandes de mazout. Mais elle participe également au regain d'intérêt pour les appareils de chauffage alimentés au gasoil. En effet, ce n'est pas moins de 12 100 chaudières au mazout qui ont été écoulées en Belgique entre janvier et juillet 2015. Un constat auquel a réagi auprès du Trends-Tendances Emile Vandenbosch, le secrétaire général de l'Association pour les techniques thermiques de Belgique (ATTB) qui examine les chiffres du marché. Cela représente "une augmentation de 30 % par rapport à la même période l'an passé. Si nous enregistrons une accélération des ventes en 2015, force est de préciser que la baisse était régulière depuis 2010."
Mais alors, qu'en est-il des chaudières au gaz naturel ? Depuis le début de l'année 2015, 101 900 de ces installations ont été acquises. Elles ont donc eu 10 fois plus de succès que les chaudières au mazout. Par contre, leurs ventes n'ont pas autant progressé que ces dernières : seulement + 2,5 %. En Belgique, il y aurait 2,2 millions de foyers se chauffant au gaz naturel contre 1,7 millions au mazout. Dans une proportion moindre, arrive le chauffage électrique à cause de son coût plus élevé. Pour terminer, quelques consommateurs adoptent le poêle à pellets ou la pompe à chaleur.
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Le prix comme critère de choix
Quand il devient temps de se procurer un nouvel appareil de chauffage, force est de constater l'importance des prix de l'électricité et plus globalement de l'énergie dans les critères de choix des consommateurs. Même si les tarifs varient régulièrement, ils veillent à leur évolution afin de prendre une décision réfléchie. Et ce comportement est primordial sachant que cet achat s'inscrit sur le long terme.
En effet, une chaudière a une durée de vie de 15 ans. Il vaut donc mieux savoir dans quoi vous vous embarquez. "Les prix de l'énergie influencent considérablement le choix du système de chauffage. Les manchettes des journaux, qui évoquent "électricité chère" et "pétrole bon marché", font mouche", a expliqué au Trends-Tendances Willem Voets, general manager d'Informazout. Il a également ajouté un autre facteur qui pousse les consommateurs à utiliser le gasoil de chauffage : "Remplacer l'ancienne chaudière par une installation à haut rendement (dotée du label Optimaz Elite) permet de réduire la consommation de 40 %.
En 1990, un ménage consommait plus de 3 000 litres de mazout en moyenne par an ; on tourne aujourd'hui autour de 2 100 litres." Cependant, une chaudière à condensation fonctionnant au gaz naturel bénéficie elle aussi d'un rendement élevé. Elle permet d’économiser 15 % à 20 % d'énergie par rapport à un système classique et 30 % si vous la comparez à une chaudière de plus de 15 ans. Bref, le tout est de bien comparer les prix du gaz naturel pour savoir si l'investissement en vaut la peine !