5 conseils pour choisir une assurance solde restant dû

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Vous êtes sur le point de contracter un crédit ? Alors sachez que l’organisme prêteur vous demandera de souscrire une assurance solde restant dû. Vous n’y échapperez pas mais rassurez-vous : si elle est intéressante pour lui, elle peut également l’être pour vous à condition que vous recherchiez le meilleur contrat.

L’assurance solde restant dû (ASRD) n’est pas imposée par la loi mais dans les faits, vous devrez en contracter une lors de la conclusion d’un emprunt important tel qu’un prêt hypothécaire. Ce type de crédit s’étalant par principe sur une longue période, vous avez tout intérêt à l’associer à une ASRD choisie minutieusement pour payer le moins possible chaque mois. Vous ignorez justement comment vous y prendre ? Cela tombe bien ! KillMyBill vous livre tous ses conseils et vous met en garde contre les pièges à éviter !

Une assurance solde restant dû, c’est quoi ?

Lorsque vous empruntez de l’argent, vous devez logiquement vous engager à le rembourser. Pour ce faire, la plupart des sociétés de crédit exigent que vous preniez une assurance solde restant dû. Cette dernière vous permettra de mettre votre famille à l’abri en cas de décès car la compagnie d’assurances prendra alors en charge, partiellement ou totalement, le remboursement résiduel du crédit. Le prêteur est ainsi certain de récupérer le montant restant ou du moins une partie. Autrement dit, cette assurance protège autant l’emprunteur que le créancier. Par ailleurs, vous pouvez décider d'ajouter à votre ASRD des garanties optionnelles. Elles couvrent le décès accidentel, l’invalidité de travail ou la perte d’emploi. À vous d’identifier vos besoins mais n’oubliez pas qu’elles feront augmenter votre prime d’assurance !

5 astuces pour bien choisir une ASRD

1. Comparer les différentes offres d’assurance solde restant dû

Il faut savoir que souscrire un prêt hypothécaire ou un autre type de crédit ne vous oblige pas à contracter une assurance solde restant dû auprès du même organisme prêteur. Par conséquent, vous pouvez tout à fait comparer en détail les offres de plusieurs établissements financiers et assureurs afin de profiter du meilleur rapport qualité/prix. En plus du montant de la prime et de son fonctionnement, analysez les différentes formules proposées en vérifiant si elles contiennent ou non des options et quelle flexibilité elles offrent. L’assurance peut-elle par exemple être adaptée si votre crédit est refinancé ? Cette étape de comparaison est primordiale et pourtant, de nombreux consommateurs tombent dans le piège parfois tendu par les organismes de crédit et les fournisseurs d’assurance. Concrètement, le prêteur vous octroiera une diminution du taux d’intérêt sur votre emprunt à condition que vous optiez pour une ASRD auprès d’un assureur privé qu’il connaît et vers lequel il vous a redirigé. Si sur le papier l’affaire peut sembler intéressante, elle ne l’est en réalité pas forcément. En effet, il peut arriver que vous deviez payer une prime élevée pour l’ASRD recommandée et que l’économie réalisée grâce à la réduction sur le prêt soit alors réduite à néant. Cela signifie donc que selon les cas, accepter un crédit plus cher auprès de l’organisme prêteur et souscrire une assurance solde restant dû ailleurs peut être bien plus avantageux.

2. Vérifier si un avantage fiscal est possible

Vous souhaitez profiter d’un avantage fiscal sur votre prime d’assurance solde restant dû ? Dans ce cas, sachez que pour la déduire fiscalement, vous devez prendre une assurance sur votre propre tête uniquement et avoir moins de 65 ans. En outre, lors d’un crédit hypothécaire, le bénéficiaire doit avoir la pleine propriété ou l'usufruit du bien immobilier. Cependant, il n’est pas toujours intéressant d’inclure votre ASRD dans votre déclaration d’impôts. Tout dépend des situations. Le faire est conseillé lorsque l’enveloppe fiscale, qui varie d’une région à l’autre, n’est pas déjà pleine. Cette situation peut se rencontrer lorsque vous n’avez pas encore remboursé une grosse partie de votre prêt. Vous avez choisi une prime unique ? Vous vous en sortirez en principe gagnant si vous avez contracté une ASRD à la fin de l’année pour un investissement imposable l’année suivante. Quant au fait de ne pas déduire fiscalement votre prime, cela vous conviendra dès lors que vous désirez déléguer à vos proches le montant le plus élevé possible. En effet, votre capital en cas de décès ne sera pas taxé.

3. Réfléchir à la répartition de la couverture

Lors de la souscription d’une assurance solde restant dû, vous pouvez décider d’emprunter avec votre conjoint(e). Vous avez alors le choix entre plusieurs formules et notamment :

    • Une répartition 50/50 : cela signifie que chaque partenaire s’assure à hauteur de 50 % du montant emprunté. Si une personne du couple décède, l’autre devra rembourser la moitié du solde à l’organisme prêteur. La moitié restante sera prise en charge par l’ASRD.
    • Une répartition 75/25 : cette répartition est d’ordinaire choisie lorsque l’un des conjoints gagne plus que l’autre. En effet, il est judicieux que celui profitant d’un salaire plus élevé soit davantage assuré afin que la personne la moins nantie ne doive plus que payer 25 % du solde de l’emprunt en cas de décès de son (sa) partenaire. Par ailleurs, vous pouvez également opter pour une formule sur-mesure. Le pourcentage sera alors basé sur les revenus respectifs de chacun.
    • Une couverture 100/100 : cette configuration offre une protection totale puisque votre compagnon(gne) et vous-même êtes couvert à 100 %. Autrement dit, vous n’aurez plus rien à rembourser en cas de décès de votre partenaire.

4. S’intéresser au paiement de la prime

Au moment de la souscription de votre ASRD, vous devrez choisir le type de prime :

      • une prime unique à verser lors de la signature du contrat : vous payez la totalité de la prime en une fois et vous n’avez plus que votre emprunt à rembourser ;
      • une prime annuelle à payer pendant les deux tiers de la période assurée ;
      • une prime étalée sur toute la durée du contrat.

Faites attention au fait que dans ces deux derniers cas, il est possible que la prime ne soit pas fixe mais varie tous les trois ans. Par ailleurs, payer la prime en une seule fois peut parfois être plus avantageux car cela permet de maximaliser l’avantage fiscal en fin d’année. Par contre, demandez si vous serez remboursé ou non du solde de la prime en cas de résiliation de votre assurance solde restant dû.

5. Se renseigner pour bien trancher entre prime fixe et variable

Il existe deux possibilités : vous optez soit pour une prime garantie, soit pour une prime non garantie. Dans le premier cas, le montant de la prime, souvent plus élevé, reste fixe pendant toute la durée du contrat d’assurance. Dans le second, il peut être ajusté après les trois premières années par l’assureur lorsqu’il le juge nécessaire, par exemple après une hausse du taux de mortalité. En contrepartie, il est en règle générale plus avantageux au départ. Vous hésitez entre ces deux systèmes ? N’hésitez pas alors à demander davantage de renseignements à votre assureur ! Sachez que vous constaterez des écarts de prix édifiants entre les compagnies d’assurances lorsque vous comparerez les ASRD. Parfois incompréhensibles, ils complexifieront votre recherche de la meilleure offre. Il est donc important que vous preniez le temps de comprendre le fonctionnement de ce type de produit pour être protégé tout en payant le moins possible.

L'ASRD plus accessible et abordable depuis la loi Partyka

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Partyka en janvier 2015, les personnes atteintes d'une maladie chronique, d'un handicap ou celles ayant de lourds antécédents médicaux peuvent obtenir plus facilement une assurance solde restant dû. Jusqu’alors, elles essuyaient souvent un refus des assureurs ou devaient payer une prime exorbitante car les compagnies estimaient qu’elles présentaient un risque de décès prématuré plus élevé que la moyenne. Désormais, quiconque considère qu’une ASRD lui a été injustement refusée ou est assortie d’une prime excessivement élevée peut contacter un bureau de suivi indépendant afin de s’opposer à cette décision. Par ailleurs, dès que la prime réclamée atteint au moins 125 % de la prime de base, un mécanisme de solidarité se met en place et une caisse de compensation intervient. Enfin, les assureurs ont maintenant l’obligation d’expliquer les raisons de leur refus ou de leur demande de surprime. Et ce, afin d’éviter toute discrimination liée à l’état de santé.

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