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Que signifie "être en situation de précarité énergétique" ?

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Qu’est-ce que la précarité énergétique ? Ce phénomène est loin d'être récent, l'accès au bois de chauffage ayant déjà été limité aux serfs à l'époque du Moyen-Age. Mais de nos jours, qu'en est-il ? À vrai dire, les chiffres sont assez préoccupants et il semblerait que se chauffer soit devenu un luxe.

Définition de la précarité énergétique

Le concept de la précarité énergétique trouve son origine en Grande-Bretagne. C'est là-bas que dans les années 90, des mots ont été posés sur cette situation pour la première fois. À ce moment-là, de nombreuses études avaient déjà été réalisées sur le sujet mais c'est réellement l'ouvrage du Dr Brenda Boardman, intitulé "Fuel Poverty : from cold homes to affordable warmth", qui a donné lieu à une théorisation. Puis en 2001, un document approuvé par la "UK Fuel Poverty Strategy" est paru, offrant la définition suivante :

"Un foyer pauvre en énergie est celui qui ne peut pas se permettre de se chauffer de façon adéquate à un coût raisonnable. La définition acceptée le plus communément pour décrire un foyer pauvre énergétiquement désigne un foyer qui a besoin de dépenser plus de 10 % de ses revenus pour se procurer l’ensemble des combustibles utiles et pour chauffer sa maison à une chaleur standard adéquate. Celle-ci est en général fixée à 21°C dans la pièce principale et à 18°C dans les autres pièces occupées - températures recommandées par l’Organisation mondiale de la santé."

Cette définition est considérée pour beaucoup comme trop restrictive. En effet, même si elle semble inclure de nombreux usages énergétiques, elle tient en pratique uniquement compte du besoin de chauffage. Aux oubliettes donc des critères tels que la consommation d'électricité ou de gaz pour l’eau chaude sanitaire, l’éclairage ou les équipements électroménagers. Notons tout de même qu'elle a le mérite d'exister, la pauvreté étant un problème multidimensionnel difficile à résumer en quelques lignes. L'une des failles des critères quantitatifs compris dans cette définition est qu'ils changent selon les pays. Nos habitudes, le climat ou même notre logement sont autant de facteurs qui viennent mettre à mal l'élaboration d'une définition commune. Par exemple, si dans le Nord nous redoutons le manque de chaleur, les Sudistes vivent eux plutôt mal l'absence de climatisation. Le seuil des 10% mentionné a également une autre portée mais cette fois selon le niveau de revenu dont dispose la personne ou le ménage. Pour faire simple, le SPF Économie propose dans son document "Prix de l’énergie et précarité énergétique" une version résumée : "[...] un ménage en précarité énergétique est un ménage qui ne peut subvenir à ses besoins en énergie ou alors au prix de sacrifices et de renoncement à d'autres biens couramment consommés." C'est plus clair ainsi ?

Causes de la précarité énergétique

Pourquoi de nombreuses personnes rencontrent-elles des difficultés à se fournir suffisamment en énergie que pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires ? Trois grandes causes expliquent cette précarité :

  1. des revenus insuffisants ;
  2. la mauvaise qualité du logement ;
  3. une augmentation des prix de l'énergie.

1. Revenus insuffisants

Disposer de revenus trop faibles est la première cause de précarité énergétique. Les personnes ne gagnant pas assez éprouvent des difficultés à joindre le deux bouts et sont donc obligées de restreindre leurs dépenses. Dans le lot, celles consacrées à l'énergie. Et en plus, notre facture d'énergie s'alourdit régulièrement à cause de diverses taxes sur le gaz ou l'électricité ou d'une hausse du prix du kWh ou du coût du gasoil de chauffage. Pour vous rendre compte de l'ampleur de ce phénomène, sachez que d'après une étude du SPF Économie, la précarité énergétique concerne en Belgique 750 000 ménages. Celle-ci indique également que "plus d’un cinquième des personnes en risque de pauvreté éprouvent des difficultés pour se chauffer". Évidemment, le risque de pauvreté en fonction du revenu ne touche pas de la même façon toute la population. Selon l'étude européenne "Statistics on Income and Living Conditions (SILC)", ce serait surtout les femmes, les personnes de plus de 65 ans, les enfants, les familles monoparentales et plus généralement les isolés qui sont les plus vulnérables face à la pauvreté.

2. Mauvaise qualité du logement

Le niveau de revenus et la qualité du logement sont généralement intrinsèquement liés. Lorsque nous n'avons pas des moyens financiers très élevés, nous occupons bien souvent des logements qui auraient besoin d'être rénovés. Ils présentent des problèmes tels qu'un défaut d'isolation, une performance énergétique médiocre, de l'humidité ou possèdent des appareils de chauffage vétustes... Bref, ce genre d'habitations sont très énergivores, coûteuses à chauffer, et font donc très vite grimper la note de notre facture. Résultat, impossible de chauffer la maison dans toutes les pièces que nous souhaitons et notre confort en pâtit. À en croire le SPF Économie, la situation n'est malheureusement pas réjouissante en Belgique : le niveau moyen de performance énergétique des bâtiments serait inférieur à la moyenne européenne. Les personnes aux faibles revenus ont donc de fortes chances d'habiter dans un logement dont les normes sont dépassées.

3. Augmentation des prix de l'énergie

L'évolution des prix de l'énergie joue un rôle important dans la précarité énergétique. Sans oublier que la lecture des factures de gaz et d'électricité est loin d'être évidente pour chacun d'entre nous. Cette mauvaise compréhension, couplée à une hausse des tarifs, est donc fatale pour le client final. Mais vous le savez peut-être, vous pouvez intervenir de différentes manières pour limiter les dégâts quand vient le moment de payer votre consommation : 1. Vérifiez si c'est le chauffage au gaz ou électrique qui vous convient le mieux. En Belgique, l'électricité coûte plus cher que le gaz naturel et pourtant, ce dernier combustible est peu employé dans les ménages à bas revenus. 2. Prenez le temps de bien choisir votre fournisseur d'énergie. C'est lui qui fixe le prix du kWh qu'il vous facture et vous pouvez facilement faire des économies en changeant de fournisseur après avoir comparé les prix du gaz et de l'électricité. 3. Ne signez pas trop vite votre contrat. Avez-vous regardé au préalable si vous préférez des prix de l'énergie fixes ou variables ? 4. Calculez votre consommation d'électricité et/ou de gaz. Plusieurs facteurs peuvent expliquer une diminution ou une augmentation de celle-ci mais en la maîtrisant, vous neutraliserez la hausse de votre facture.

Conséquences de la précarité énergétique

L’université d’Anvers, en collaboration avec l’université libre de Bruxelles, a réalisé à ce sujet en 2011 un rapport intitulé "La précarité énergétique en Belgique". En le lisant, nous y apprenons que ce phénomène sociétal engendre de nombreuses conséquences qui interviennent à des niveaux différents. D'abord, il y a la hausse du nombre de décès constatés en hiver. Plusieurs études s'accordent pour dire qu'ils sont aussi dus à la précarité énergétique et ce sont surtout des personnes vulnérables qui sont concernées. Il s'agit ainsi des personnes malades, âgées et des enfants. Ensuite, ne pas parvenir à couvrir ses besoins en énergie entraîne stress, mal-être mental mais aussi douleurs physiques. Les souffrances sont importantes, les individus ayant le sentiment d'être pris au piège entre deux souhaits justifiés : pouvoir utiliser de l'énergie afin de mener une vie décente et profiter d'un certain confort qui mène à une facture trop élevée. Et puis plus globalement, c'est la qualité de vie qui est réduite en situation de précarité énergétique. Ne pas avoir les moyens de chauffer son logement ou de l'éclairer conduit entre autres à un isolement social.

Comment lutter contre ce phénomène ?

Le rapport du SPF Économie sur la précarité énergétique dans notre pays fait part des actions menées pour remédier à ce phénomène. Pour y parvenir, tous les pays du monde n'ont pas mis en place les mêmes mesures sociales. Par exemple, le dossier nous apprend que certains d'entre eux (dont les pays scandinaves) ont décidé d'instaurer une « politique sociale forte (allocations sociales, logements sociaux de qualité...) sans intervention directe des pouvoirs publics sur les prix de l'énergie proprement dits. » En résumé, ils n'ont pas créé de tarifs sociaux de l'énergie ni de tarifs destinés à des catégories particulières de la population. Par contre, leurs aides sociales générales permettent aux citoyens d'assez chauffer leur logement. Quant aux autres, dont la Belgique et la France, ils ont choisi de prendre part au marché en instaurant des dispositions sociales particulières telles que les tarifs sociaux et les compteurs à budget en plus des mesures générales (allocations, indexation automatique...). Pour lutter contre la pauvreté et assurer à chacun l'accès aux droits fondamentaux, les pouvoirs publics ont conçu différents Plans. Toutes sortes de dispositions ont ainsi été mises sur pied pour remédier à la précarité énergétique et pour réduire ses conséquences catastrophiques. Elles sont nombreuses mais en voici quelques-unes pour les plus curieux d'entre vous, en mêlant celles fédérales et régionales :

  • contrôle des prix par la CREG : par exemple, ceux relatifs aux dédommagements, indemnités de rupture réclamées à tort lors d'un déménagement, intérêts de retard... ;
  • mesures pour le règlement des dettes d'énergie ;
  • primes, déductions fiscales ;
  • investissements dans la rénovation des bâtiments ;
  • tarification progressive (prix du kWh progressif par tranche de consommation).

... et plein d'autres encore !

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